samedi 10 septembre 2011

J'ai rencontré un nūn ن de protection

Les grammaires sont pleines de mots inattendus. Ou révélatrices d'une certaine vision de la langue. Ainsi dans la leçon 11 de mon cours (consacrée aux particules), je découvre, tout à fait incidemment, le nūn de protection. Qu'une lettre ait une fonction protectrice, n'est-ce pas touchant ? Comme si certains mots ou certaines lettres étaient plus faibles que d'autres.
Exemple avec le verbe أَخْبَرَ (ʾāḫbara). En français : "informer". "Il m’a informé" se traduit par أَخْبَرَنِي (ʾāḫbarani) où le pronom personnel ي (ya') est précédé d’un ن (nūn). C'est sympa ce nūn qui protège une lettre dite faible, le ي (ya').
C'est l'autre lettre faible, la semi-voyelle و  (waw) qui doit être jalouse.
Extrait de la Grammaire arabe à l'usage des Arabes, de Rashīd ibn ʻAbd Allāh Shartūnī, Jacques Grand'henry, 2000 - Foreign Language Study - 154 p


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